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Jazz à Paris, Canalblog, A+ (30/08/2011)
"Trois pistes aux noms très ... sobres : act 2 (22mn), act 6 (10 mn), act 9 (33mn). Pas de réveries induites par la puissance évocatrice des titres, des actes. La 2e piste, l'acte 6 donc, commence sur une divergence assumée. D'une part, un duo guitare-batterie tout de pseudo mélodies déchiquetées, de craquements, d'éclats secs, de granulations nerveuses, dérivant progressivement vers une tension quasi fébrile, ponctuée de cris. De l'autre, un ténor aux lamentations lentes, aux vibratos amples, sans retenue. Comme un léger parfum d'Ayler. Puis ce chant se fait dense, et s'entrelace à celui du duo. Dès lors, l'intensité est là, une quasi transe qui nous saisit et qui ne nous lâche plus. Musset (et sa "nuit de mai") se rappelle à notre mémoire, effet d'une culture maigrichonne : « ... Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots » . Non qu'on puisse associer ces sanglots à de quelconques épanchements de Kris Wanders, mais il est de fait que son chant s'insinue, bouleverse. Appelez ça le talent et tout sera dit. Écoutons ensemble cette pièce, la plus courte du CD "Spontaneous Acts of Provocation" . Et le reste du CD ? De la même eau, vivifiante et trouble, acide et forte, enivrante. Une musique improvisée qui fêterait ses retrouvailles avec la verve incandescente du jeune Free. "(...)." |
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