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Joseph « YT » Boulier, Jazz Around (18/08/2017)
Chez les Gantois de Moker, on avance sans se presser, mais d'un pas assuré. Avec cinq albums au compteur en un peu plus de quinze ans, on finirait même par soupçonner le quintet de faire preuve d'oisiveté… Ce serait oublier que parmi la direction bicéphale du groupe figure, outre Mathias Van De Wiele (guitares, alto), un certain Bart Maris (trompette, effets électroniques) dont le CV ne peut plus tenir sur une seule feuille A4…
On retrouve Moker avec un album dans lequel jazz et rock s'encanaillent fermement, ce dont profite l'électro (voire la musique folk) pour s'infiltrer de temps à autre dans les brèches… « Ladder », c'est aussi de beaux moments de groove irrésistible (« Zwengel ») et d'atmosphères proches du psychédélisme (« Uthiopia ») qui dilatent le prisme d'un jazz aventureux.
Franpi Barriaux, Citizen Jazz (25/06/2017)
Moker est un orchestre symbolique de la Flandre. Composé de musiciens renommés en Europe, tel le trompettiste Bart Maris ou le contrebassiste de De Beren Gieren Lieven Van Pée, il peine cependant à dépasser les frontières de la Belgique malgré ses dix ans d'existence et ses cinq albums. Basé à Gand, à l'instar de la plupart des musiciens flamands impliqués dans le spectre des musiques improvisées, Moker, qui signifie marteau en néerlandais, est soutenu par le label El Negocito Records qui documente à merveille cette scène trop négligée dans l'Hexagone. Certes, Maris et sa trompette percluse d'effets a déjà frappé les esprits lors d'une collaboration avec Walabix, et le batteur Giovani Barcella a fait forte impression récemment avec Charles Gayle aux Soirées Tricot. En revanche le guitariste et corniste Mathias Van de Wiele, qui assurément tient le manche de ce marteau, n'a pas la notoriété qu'il mérite.
Pourtant, l'improvisation très ouverte de Ladder (échelle en anglais : sans doute un clin d'œil au théâtre Scala de Gand où a eu lieu l'enregistrement, plutôt qu'une métaphore filée dans les travées d'un magasin de bricolage), ainsi que le format court des titres, doivent beaucoup au jeu à la fois pugnace et aérien de Van de Wiele. Durant toutes ces années, le line-up a évolué, des amis comme Joachim Badenhorst sont passés, mais le guitariste est immuable. C'est lui qui donne la température. Elle bouillonne au cœur du bien huilé « Zwengel » où les riffs acides viennent se fracasser sur une rythmique funk brûlante, attisée par les cascades volcaniques du ténor de Jordi Grognard. Elle est néanmoins plus douce lorsque sur « Skopalli », les plaintes traînantes des cordes viennent s'unir aux cris de sa clarinette.
La relation triangulaire entre Maris, Grognard et Van de Wiele est un véritable catalyseur de mouvement. Elle pénètre au plus profond de l'axe de Barcella et Van Pée (« Zwarr Metaal »). Comme souvent dans les projets auxquels s'attache Bart Maris, l'omniprésence de l'électronique et l'électricité convoie énormément de sensations. Dans Moker, celles-ci sont utilisées pour une narration avide de détails. Les morceaux forts expressifs de Ladder permettent de développer une idée ou un climat en peu de notes, d'autant plus quand ceux-ci se chevauchent, à l'image de la fugace déflagration collective de « Kruidsteen » qui semble répondre à l'indolence souriante de « Mind The Gap ». Un album d'une grande fraîcheur qui invite à s'intéresser de près à la scène gantoise.
Sketches Of Jazz, Muntpunt Brussel – Koen Maes
"NL - 'Ladder' is de zesde en recentste worp van het Gentse kwintet rond gitarist Mathias Van de Wiele. Net als op hun vorige platen legt de groep ook hier een avontuurlijke weg af, gelardeerd met humor. Opvallend is hoe gedreven deze muziek klinkt. Drummer Barcella zweept de overige bandleden op als een slavendrijver. Dat neemt niet weg dat er af en toe gas wordt teruggenomen om plaats te ruimen voor exotischer klanken. De muziek op 'Ladder' klinkt even fris en aanstekelijk als die van een jonge popgroep. Hypnotisch.
EN -'Ladder' is the sixth and most recent release of this quintet from Ghent, with at the helm guitarist Mathias Van de Wiele. Just like on their earlier records, the group follows an adventurous journey that is garnished with humour. When listening, you can't miss the drive and passion. Drummer Barcella spurs the other band members on like a slave driver. Nevertheless, the foot is eased off the pedal at times to make way for more exotic sounds. The music on 'Ladder' sounds as fresh and catchy as that of a young pop group. Hypnotic.
FR - « Ladder » est le sixième et le dernier opus en date du quintette gantois autour du guitariste Mathias Van de Wiele. Tout comme sur ses disques précédents, le groupe parcourt ici aussi un chemin aventureux et parsemé d'humour. Un aspect frappant est le dynamisme de cette musique. Le batteur Barcella entraîne les autres membres du groupe tel un garde-
chiourme. Il n'empêche qu'on décompresse de temps en temps pour laisser place à des sons plus exotiques. La musique sur « Ladder » est tout aussi fraîche et contagieuse que celle d'un jeune groupe de pop. Hypnotique."
Philippe Elhem, le VIF Focus (17/02/17)
"Moker, qui vient de fêter ses 16 ans d'existence, s'inscrit avec Ladder dans la continuité de ses prédécesseurs. Si les compositions, partagées entre le trompettiste Bart Maris, le saxophoniste Jordi Grognard et le guitariste Matthias Van de Wiele (pilier du groupe), laisse une place grandissante à l'improvisation, la musique continue de passer allègrement du free bop au jazz rock, de l'électro (Maris, Lieven Van Pee) au répétitif/ambiant (?), sans jamais se contredire. Sans doute pas le meilleur album du groupe (Moker, paru sur le même label en 2009 tient à notre avis toujours la corde), mais pour les amateurs (dont nous sommes), aussi nécessaire que ses prédécesseurs."
Dave Sumner, Bird is the Worm, Best of Bandcamp Jazz: #14: Moker – Ladder (19/12/2016)
"Of all the albums to land on this year's Best Of list, it's the 2016 release from the quintet Moker that reflects the wildest personality. That personality, multifaceted and unpredictable, manifests as free improv pieces that send notes scattering like marbles at the epicenter of an earthquake, whimsical post-bop conversations that serve as a precursor to ultra-serious ambient jazz reveries, detours into rustic folk-jazz tranquility, and ominous ballads that speak to the heartbreak hanging over every love story and jazz-rock passages that imitate that same heart shattering into a thousand pieces. And more. So much more. The quintet of guitarist (and alto horn player) Mathias Van de Wiele, multi-reedist Jordi Grognard, trumpeter Bart Maris, bassist Lieven Van Pee, and drummer Giovanni Barcella are now five albums into their Moker collaboration, and this fascinating, fun session shows they're nowhere close to peaking anytime soon."
Ferdinand Dupuis-Panther, JazzHalo (17/11/2016)
" Der Schmiedehammer, nichts weiter bedeutet Moker in der deutschen Übersetzung, das sind Mathias Van de Wiele (guitars & alto horn), Jordi Grognard (tenor saxophone, clarinets & bansuri), Bart Maris (trumpet & electronics), Lieven Van Pee (bass & electronics), und Giovanni Barcella (drums).
Nun saust der Hammer mit allerlei Klang und Kling und Klong auf den Amboss im Gehörgang nieder. Dabei verspürt man Funkenflug, erlebt ein buntes Feuerwerk, vermeint ein Heulen, Grölen, Winseln, Fauchen, Zischen, Dröhnen und Hämmern zu hören – schlicht Musik des Industriezeitalters und weniger der sterilen Postmoderne. 15 Jahre schon bewegt der Klanghammer die Gemüter, Symbol für die Kreativität der fünf musikalischen Kunstschmiede, die Moker bilden. 15 Titel sind auf dem aktuellen Album zu hören, inspiriert von Jazz, Krautrock, Afro Beat, elektronischem Klangmischmasch und psychodelischer Musik der 1970er Jahren. Na ja, und immer sind im Geiste auch Coltrane, Coleman, Miles und all die anderen Größen aus der Jazzgeschichte anwesend, oder?
Wofür, so fragt sich der Neugierige, stehen die Leitern, die kreuz und quer das Cover des Albums zieren? Für Auf- und Abstiege, für Höhenflüge, für Gipfelstürme? Für das stete Erneuern? Für das Streben nach Konstruktivem und Funktionalem? Wir vermuten es, wissen es aber nicht. Als Aufmacher haben die Musiker "As Dark, As Deep..." gewählt, ein Gemeinschaftswerk und eher der freien und improvisierten Musik zugetan, wie so viele andere Tracks auf dem Album auch. Bei den Arrangements und Improvisationen sind alle Musiker mal mehr und mal weniger beteiligt, so Van de Wiele an "Joy Collision" und Maris an "Zwengel". Zwengel? Was bedeutet das denn? Kurbel oder Schwengel lautet die Übersetzung aus dem Niederländischen. Gemeinschaftswerke hingegen sind "Rag Digit" und "Uthiopia". Nein, das ist kein Schreibfehler, sondern so und nicht Utopia lautet der Titel des Stücks. Der Mann mit dem Hut, Bart Maris, schuf den Song "Dikken Beuk" ("Dicker Bauch"), und das letzte Stück des Albums lautet "Drunk(en) Monk" (J. Grognard), ob da auf einen betrunkenen Mönch oder auf Thelonious Monk angespielt wird, ist reine Spekulation.
"As Dark, as deep ..." erscheint wie eine Aufnahme von Tönen aus den Meerestiefen und den Ozeanwelten. Motorengeräusche paaren sich mit dem Klang der Ozeanbewohner. Man hört das Morsen und die Sonarortung, die Schiffssirenen und den Wind, der an der Schiffsreling und den Aufbauten zerrt. Irgendwie hat man auch den Eindruck, die Musik dringe aus den Tiefen der Erde an die Oberfläche, gleichsam aus Karstkaminen entweichend. Gänzlich anders im Charakter kommt "Joy Collision" daher. Freudensprünge der Bläser, voran Bart Maris, sind zu vernehmen. Auch ein kurzes Drumsolo durfte eingeschoben werden, ehe Jordi Grognard mit seinem Saxofon in einen Freudentaumel verfällt, sich mit Bart Maris treffend.
In die Welt der Hammerwerke, der Hochöfen, der industriellen Arbeit, die längst eine Fußnote der Geschichte ist, tauchen wir bei "Zwengel" ein. Mit einer Prise Hardrock und Krautrock geht die Post ab. Es kreischt, es zischt, es hämmert, es vibriert, es quietscht und knarrt. Zugleich ist die Botschaft "Vorwärts, vorwärts! Fortschritt! Fortschritt!" Aufgeladen ist die Musik. Infernalisch und furios sind zwei Kennzeichnungen, die treffend erscheinen. Ähnlich gelagert erscheint "Zwaar Metaal", ein Stück mit einem hartnäckigen Bass ausgestattet, über den sich vibrierende Gitarrensaiten erheben. Untergründig verbleiben die nervös aufgelegten Bläser, die ihre Kommentare abgeben. Heavy Metal und Hardrock sind nicht fern, auch wenn die Bläser diesen Eindruck durch ihre "Fanfarenrufe" ein wenig aufheben.
Moker lässt uns auch einen Faden, wenn auch nicht einen roten, aufnehmen, wenn sie "Thread" spielen, für ihre Verhältnisse anfänglich doch sehr zurückgenommen, aber im Geist von Free Jazz und Impro angelegt. In klangvollen Galoppaden erleben wir Bart Maris an der Trompete, derweil das Tenorsaxofon von Jordi Grognard dagegen hält. Zwischenzeitlich kann man den Eindruck gewinnen, hier sei eine Posaune am Werk. Wem Chaplins Modern Times in den Sinn kommen mag, der liegt nicht so falsch, wenn er die Musik in entsprechende Bilder übertragen will. Die Maschinenwelt scheint den Rhythmus des Lebens vorzugeben und zu bestimmen. Mit bewegten dunkel gefärbten Klarinettenklängen und an einen Kanon angelehnt, so kommt "Drunk(en) Monk" daher. Es ist wohl noch das am ehesten melodisch ausgerichtete Stück auf dem Album. Die übrigen Tracks sind rotzig-derb, haben auch Punk und Hardrock im Blut.
Man darf gespannt sein, was Moker in den nächsten Jahren so musikalisch treiben wird. Was sie hier abgeliefert haben, ist ein musikalischer Mix, den man von zeitgenössischen Jazzmusikern erwarten darf. Sie nehmen an Strömungen auf, was nicht nur die Jazzgeschichte und deren Heroen hinterlassen haben, Monk und Parker, Coltrane und Miles und all die anderen sogenannten Legenden. Statt aber diese zu paraphrasieren, haben die fünf Musikschmiede ganz eigene Klangrahmen zusammengenietet – super! "
Dave Sumner, Best of Bandcamp Jazz: September 2016
"When Moker, the quintet of guitarist (and alto horn player) Mathias Van de Wiele, multi-reedist Jordi Grognard, trumpeter Bart Maris, bassist Lieven Van Pee, and drummer Giovanni Barcella, let the gates open and jazz rock mixed with ambient and free improv tumble out, there's no reasonable way to nail down the personality of the ensuing ruckus. Ladder combines electro-acoustic passages with rustic folk, resulting in a rock-infused sound with raw power. The threat of heartbreak looms heavily. Ambient drones come to life in brief, melodic fragments. This is the band's fifth album, and their wild imagination shows no hint of leveling off."
Jean-Claude Vantroyen, Le Soir (21/09/2016)
"Déjà, le précédent album de ce quintet, Overstroomd, m'avait marqué. Ce cinquième opus du groupe m'enthousiasme de la même façon.
Le jazz quasi complètement improvisé de Bart Maris à la trompette, Jordi Grognard au sax et à la clarinette, Lieven Van Pee à la contrebasse, Giovanni Barcella aux drums et Mathias Van de Wiele à la guitare, est revigorant, dynamique, libéré, plein de rock, d'énergie et en même temps de sensibilité. Car l'impro collective n'est jamais un prétexte pour faire du bruit.
Il suffit d'écouter « Streamin' » ou « Uthiopia » pour se laisser aller à rêver aux sons subtils de ces ballades presque romantiques. Les seize morceaux de cet album forment les étapes d'un voyage inattendu et d'une exploration passionnante. Qui explose souvent sous les coups de marteau (moker = marteau) de ce groupe peu commun."
Karel Van Keymeulen, De Standaard, p.D8 (14/09/2016) ****
"Moker is een van de hechtste bands in de Belgische jazz. Op hun vijfde album blijven vrijheid en speelsheid een belangrijk kenmerk in een mix van meeslepende en avontuurlijke stukken. Titels zoals 'Dikken Beuk' zeggen het al: wat gekte en enige dwarsheid zijn nooit ver weg. Ze laten een nummer graag eens scheef lopen. Sommige songs zijn collectief gemaakt, andere zijn van de hand van gitarist Mathias Van de Wiele, trompettist Bart Maris of saxofonist Jordi Grognard. 'Joy Collision' is een plezierig thema, met een stevige rockbeat en een heerlijke trompet. In 'Zwengel' jongleert de gitaar met effecten. 'Streamin' is een prachtige ballad met een uitstekende Grognard. Over 'Uthiopia' hangt een oosters parfum. 'Zwaar Metaal', met geladen blazers, zet er stevig de beuk in. Duetten tussen trompet of gitaar en klarinet creeëren tussendoor een rustige sfeer. In 'Kruidsteen' wringen en schuren de klanken.
Avontuurlijke plaat."
Herman te Loo, Jazzflits nummer 263 p. 10 (12/09/2016)
"Een gitarist die een van de tracks op zijn nieuwe album 'Zwaar metaal' noemt, haalt zijn inspiratie duidelijk niet bij Jim Hall of Wes Montgomery vandaan. Mathias Van de Wiele kiest in zijn gitaargeluid en –aanpak liever voor rock dan voor jazz, al doet hij in het voornoemde nummer eerder aan Robert Fripp denken dan aan echte heavy metal-helden. Net als het vorige album van zijn groep Moker, 'Overstroomd', is 'Ladder' echter geen stijl- vaste plaat. Want in nummers als 'Time is on our side' en 'Mind the gap' speelt Van de Wiele heel gevoelig akoestische gitaar. Jordi Grognard zet daar dan zijn klarinet tegenaan met een warme sound, die doet denken aan Michael Moore. Diens groep Available Jelly komt ook af en toe in gedachten in de (soms overgedubde) blazersarrangementen van bijvoorbeeld 'Kruids- teen' of 'The Thread'. Trompettist Bart Maris maakt daarin dui- delijk waarom hij een van de meest gevraagde koperblazers van België is. Qua klank en frasering is hij volstrekt uniek. Bassist Lieven Van Pee (ook bekend van De Beren Gieren) en drummer Giovanni Barcella zijn uiterst flexibel en kunnen elke gewenste ritmiek leveren – of het nu een elegant dansje of een meedo- genloze rockgroove is. Alle elementen maken van 'Ladder' weer een feestelijke plaat die geen moment verveelt."
Guy Peters, Enola.be (07/09/2016)
"Met meer dan vijftien jaar en intussen vijf langspelers op de teller, mag Moker gerust beschouwd worden als een vaste waarde binnen de Belgische jazz, een band die ondanks vrij zeldzame concerten toch z'n eigen hoekje opgeëist heeft. Bij elke plaat wordt opnieuw gezegd dat het eigenlijk wel eens tijd wordt dat de band een groter publiek verdient en dat zal nu niet anders zijn, want op Ladder, ongetwijfeld de meest gevarieerde plaat tot nog toe, klinkt Moker urgenter dan ooit.
Moker is dan ook geen doorsnee jazzband: door de respectievelijke achtergronden en stilistische uitstappen hebben ze een eenduidig label altijd behendig ontweken. Het ene moment zijn ze duidelijk geworteld in de potige Gouden Tijd van de jazz, later duidelijker verwant aan de avant-garde-exploten die erop volgden. En vaak ook met een aanstekelijke frontale energie die uit de rock-'n-roll overgewaaid kwam. Die laatste alliantie wordt nu sterker dan ooit uitgewerkt. De songs steken in een modern jasje, zijn opvallend compact (15 stuks in 50 minuten, dat zegt genoeg) en het afwisselen tussen akoestische en elektrische inkleding klinkt vanzelfsprekender dan ooit tevoren.
Zowat de helft van de stukken bestaat uit composities (vier van gitarist Mathias Van de Wiele, drie van trompettist Bart Maris, eentje van rietblazer Jordi Grognard), de rest werd geïmproviseerd, maar zelfs daar wordt een enorm breed terrein verkend. Wordt in opener "As Dark, As Deep…" gespeeld met donkere ambienttexturen en galmende trompet, waardoor het eerder aansluit bij de school van het Hoge Noorden, dan doet "Kruidsteen" iets op een kruispunt tussen Banyan, The Knack en Flat Earth Society. In het hart van de plaat, waar vier improvisaties aan elkaar geknoopt worden, beleef je een even korte als innemende tocht, gaande van etherisch klinkende bansuri (Grognard) en krakende elektronica tot akoestische stekeligheid en ongebruikelijke speeltechnieken en de even dromerige als broeierige en repetitieve rockgrooves van Lieven Van Pée en Giovanni Barcella.
Het is een bonte kleurenwaaier die ook als een frisse wind door de composities waait, want de vier van Van de Wiele (waarvan er trouwens geen enkele de drieminutengrens haalt), variëren van retecatchy instrumentale pop ("Joy Collision") en intimistisch samenspel (die combinatie van akoestische gitaar en klarinet in "Streamin'" en "Mind The Gap" kan misschien nog eens apart uitgediept worden?), tot bezwering met een loom rollende ritmesectie ("The Afterbeat / Lesson #1"). Maris countert aardig met de potige psychrockjazz van "Zwengel", het exotisch getinte "Skopalli", en vooral het knappe pastorale "Dikken Beuk" voor drie blazers, met Van de Wiele op althoorn.
Grognards "Drunk(en) Monk", tenslotte, is de finale processiegang die met verve de deur achter zich toetrekt. Je zou kunnen beweren dat er met deze weelde gerust een paar songs af hadden gemogen (zo'n stuk als "The Thread" kunnen ze intussen waarschijnlijk ook spelen met een vinger in de neus), maar het is hier geen vermoeiende, maar een verfrissende rijkdom, die overduidelijk vastgelegd werd tijdens sessies waarin de muzikanten hun ding kwijt konden. Dus kijk: knappe composities, prima samenspel, stilistische variatie, toegankelijkheid, creativiteit. Moker staat er (nog altijd). Nu dat publiek nog."
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