Dirk Roels, Jazzmozaiek nr.1 2016 ***** (14/03/2016)
"3/4 Peace, het trio van saxofonist Ben Sluijs, pianist Christian Mendoza en bassist Brice Soniano heeft met Rainy Days On The Common Land ongetwijfeld één van de sterkste platen van 2015 gemaakt. Al slaat het woord sterk hier niet zozeer op het volume van de plaat. Want die klinkt net heel fragiel, subtiel, intimistisch en ingetogen. Bij momenten lijkt het bijna kamermuziek, zeker wanneer de fijne Franse bassist Brice Soniano de strijkstok hanteert, zoals in het Bartok Violin Concerto Opening Melody. Dit is een drumloos trio en dat zorgt voor een rustige en aangename sfeer. Na hun concert op Gent Jazz in de zomer van 2014 groeide het idee om een nieuw album op te nemen. Ben Sluijs, één van onze Belgische toppers, zorgde voor de meeste composities. Hope is dan weer een recht toe recht aan swingnummer van de hand van Christian Mendoza, een veelzijdige pianist die zeker meer aandacht verdient. De titel Rainy Days On The Common Land verwijst naar CC De Meent in Alsemberg, waar de opnames gebeurden. Wie over een goed gehoor beschikt zal hier en daar het zachte getik van de regen horen in de opnames. Poëtische muziek van een hoogstaand niveau."

Jean-Claude Vantroyen, L'avis du Soir (13/01/2016)
"Le dernier album de 3/4 Peace, Rainy days on the common land, est vraiment exceptionnel. Peut-être par sa fragilité, son équilibre. Les trois musiciens tissent ensemble une musique oscillante, délicate, subtile, tantôt en microscopiques décalages rythmiques, tantôt en étrangeté, tantôt en harmonies flottantes. Il y a de l'impressionnisme dans le piano de Christian Mendoza, du Debussy, du Satie et du Messiaen. Il y a de la légèreté et du velouté dans le phrasé de Ben Sluijs, qui développe un son très personnel. Il y a de l'inventivité dans le jeu de Brice Soniano, lui qui est chargé de fournir des repères mais qui les cache parfois de manière ludique."

Leur musique est délicate, ce qui n'empêche ni le swing ni l'énergie, mais tournée vers l'introspection et pas vers l'ostentation."

Jean-Pierre Goffin, Jazzaround (06/01/2016)
"Saxophoniste/flûtiste actif depuis plus d'un quart de siècle sur les scènes belges d'abord, puis internationales, Ben Sluys fait partie de ces musiciens polymorphes – on n'oserait pas employer le trop péjoratif « touche-à-tout » tant ses larges champs d'activités sont toujours justes, intéressants, voire passionnants. Membre d' « Octurn » dès la naissance du groupe et déjà présent sur le premier opus « Chromatic History » (1994), mais aussi partenaire des formations de Myriam Alter ou de Paolo Radoni, il se révèle très tôt comme un compositeur féru de tradition (« Food For Free », 1997), de fines mélodies (All One Song sur « Ancesthree » en 2000 avec Hendrik Braeckman et Piet Verbist), d'envolées résolument plus contemporaines avec Erik Vermeulen par exemple, et de pièces doucement introspectives (comme le premier enregistrement du trio ¾ Peace). C'est avec ce dernier trio intimiste qu'il sort « Rainy Days on the Common Land » sur le label el NEGOCITO. Les partenaires n'ont pas changé : le contrebassiste français Brice Soniano et le pianiste belgo-péruvien Christian Mendoza semblent être nés pour participer à ce florilège de douceur et de lyrisme. La galette s'ouvre sur le bien nommé Still dont la mélodie vous reste directement dans l'oreille. « Bartok Violin Concerto » reprend le thème d'ouverture du premier concerto du compositeur hongrois et l'atmosphère intimiste se poursuit sur une improvisation de Brice Soniano en ouverture de « Flying Circles », alors qu'une note plus impressionniste et un touchant solo de Christian Mendoza clôture l'album avec « Cycling » et ses accents de Satie . L'influence purement jazz qu'on aime chez Ben Sluys on la retrouve sur « Someone Like Lee » dont on n'aura aucune peine à discerner l'influence, le saxophoniste américain étant une de ses grandes sources d'inspiration. Tout comme Jacques Pelzer d'ailleurs ( à qui il consacra « Pour Jacques » sur l'album « Candy Century ») et dont on retrouve la sonorité sur « Hope ». Jouer sur l'intime, la nuance, la sensibilité sans jamais lasser, c'est tout l'art de ce trio qu'il est vivement recommandé de partager."

Dave Sumner, Bird Is The Worm (04/01/2016)
"An interesting personality to this one, switching between conversation techniques that employ straight-ahead jazz, Nordic folk jazz, classical and some free improv. And while the varied sounds do differentiate from one another, they all clearly come from the same flame. Sometimes that fire possesses a distant warmth, other times a comforting heat, but in each instance, it's equally captivating. This trio of Ben Sluijs (alto sax, flute), Christian Mendoza (piano) and Brice Soniano (double bass) does a great job of mixing things up, and keeping the ear guessing what comes next, which, when you think about it, is a pretty nifty result considering how sparse and contemplative the music can get at times. When the trio adopts a solemn tone, it resonates with some serious emotional power."

Aad Van Nieuwkerk, VPRO Vrije Geluiden (31/12/2015)
" 3/4 Peace, niet te lezen als driekwart, maar als 'three for' Peace, is een Belgisch trio dat een jaar of vier geleden is opgericht door saxofonist en fluitist Ben Sluijs met de Belgisch-Peruviaanse pianist Christian Mendoza en de Franse bassist Brice Soniano. Een eerste vastgelegde proeve van bekwaamheid was er in de vorm van een vinyl-uitgave, en recent verscheen een CD, getiteld Rainy Days On The Common Land. Zo tegen het eind van het jaar een echte verrassing - geen sensatie met veel uitroeptekens, daarvoor is de muziek te introvert, te ingetogen, te bescheiden (maar wel degelijk zelfbewust), te subtiel. Intieme klanken, zo heerlijk ver verwijderd van elke suggestie van schreeuwerigheid of dikdoenerij... Ja, je hoort dat de drie mannen stevige wortels hebben in de jazztraditie (luister naar 'Hope'), maar ook in de klassieke muziek ('Bartok Violin Concerto', een fraaie herwerking van het thema van het Eerste Vioolconcert van de Hongaarse componist Bela Bartók). Maar met evenveel vrijmoedigheid gaat het trio een potje hinkstapspringende impro aan ('Constructive Criticism') of wordt in pasteltintenklanken een betoverende soundscape opgeroepen ('Still'). Zo zie je maar - of eigenlijk: zo kun je het horen - prachtig subtiel vuurwerk heeft geen explosies van node. Op een rustig moment de tijd en de 3/4 Peace nemen om te luisteren is genoeg."

Karel Van Keymeulen, De Standaard **** (09/12/2015)
"Bij saxofonist Ben Sluijs draait alles om puurheid. Met zijn gepolijste toon laat hij melodieën traag opbloeien. In de pianist Christian Mendoza en de bassist Brice Soniano vindt hij de geknipte partners. Het bloedmooie, droevige thema van 'Still' grijpt je meteen aan. 'Hope' is bijna het tegenovergestelde, met een vrolijke melodie die hij vederlicht laat fladderen. 'Construction criticism' is het meest vrije nummer, met een hoofdrol voor de sonore bas, waar de sax zich omheen krult. 'Someone like Lee' is voor saxofonist Lee Konitz. Sluijs kan net zulke heldere, lange lijnen trekken en vindt zoals Konitz subtiele antwoorden en versieringen. Het slotstuk 'Cycling' zit alweer in bepeinzende sfeer, met een schitterende pianosolo van Christian Mendoza. Vloeiend en delicaat."

Jaccques Prouvost, Jazzques A+ (29/11/2015)
"Le groupe continue d'explorer la même sphère musicale, douce et élégiaque, mélodique aussi, tout en laissant la porte largement ouverte aux improvisations. Des improvisations souvent évolutives, fragiles, sur le fil du rasoir.

Tout commence donc en douceur et retenue avec «Glow». Balancement de la contrebasse, respirations du sax, scintillement du piano. La musique de 3/4 Peace fait penser à ces boîtes à pâtisseries raffinées qui se déplient de façon ingénieuse et élégante pour laisser apparaître un gâteau non moins sophistiqué. Ou alors ces livres pop-up pour enfants qui font émerger des histoires poétiques à l'imaginaire fort.

Les trois musiciens s'entendent pour nous inviter à l'introspection. La musique se développe sur d'infimes décalages rythmiques, lents et retenus. Et c'est toute sa fragilité qui s'en libère. Sur «Les Noces De Bethleem», Christian Mendoza égraine les accords étranges et flottants, avec cette légère dissonance qui évoque parfois Fauré ou Satie, mais aussi Messiaen. La mélodie se devine derrière un voile ondoyant.

«Hope» est plus lumineux et vif. Presque swinguant. Il semble construit sur un grille plus «classique» qui laisse plein d'espace aux musiciens pour enchainer les chorus. On navigue entre joie et tendresse. Tous les morceaux sont souvent assez courts. Ils ne s'encombrent pas de digressions inutiles. Le groupe va à l'essentiel, raconte son histoire et laisse beaucoup de place à l'imagination de l'auditeur. La musique se donne de l'air.

Certains titres sont fortement inspirés de Messiaen («Louange à l'éternité de Jésus») ou de Bartok («Violin Concerto») et Brice Soniano use de l'archet pour faire résonner sa contrebasse comme un violoncelle. Mendoza répète les accords et Ben Sluijs survole l'ensemble, souligne quelques phrases, laisse parler les silences. Il y a de la clarté, de la nuance, de la subtilité et beaucoup de sensibilité dans cette musique. On pourrait parfois imaginer quelques influences du fameux et merveilleux Jimmy Giuffre 3, mais le trio de Ben Sluijs s'en détache aisément et réussit à imposer un véritable univers personnel.

Le très impressionniste «Cycling» succède à un morceau au tracé incertain. Ben Sluijs dessine alors des volutes délicates, tandis que le piano se laisse bercer par une contrebasse vacillante. A aucun moment le groupe ne casse le fil, pourtant très fragile, entre musique de chambre et jazz contemporain et aérien."