Herman te Loo, Jazzflits nr. 283 p.10 (11/09/2017)
Toen bassist Arthur Decloedt een beroemde Franse muzikant in Catalonië op het podium tegenkwam, weigerde die zijn 'muziek voor wilden' te spelen. De Braziliaan verbaasde zich erover, en besloot de term, in het Portugees 'Música de Selvagem', als geuzennaam te gaan hanteren. De opnamen die zijn kwintet met de saxofonisten Filipe Nader en Marcelo Coelho, trompettist Celio Barros en drummer Guilherme Marques in november 2014 maakten, komen nu uit op het Belgische El Negocito- label. Erg woest is de muziek van Música de Selvagem niet. De arrangementen zijn welluidend, met een warme contrabaslijn als hartslag van het en- semble. Decloedt toont zich bovendien een componist met een goed oor voor fijne melodieën.

Claude Loxhay, Jazzhalo.be (09/05/2017)
"Música de Selvagem est un quintet de musiciens brésiliens fondé par le contrebassiste Arthur Decloedt et le saxophoniste Filipe Nader.

Si leur album est produit par le label El Negocito, c'est qu'en 2008, la formation s'est installée à Paris puis à Bruxelles, avant de retourner au Brésil.

Arthur Decloedt est né à Sao Paulo en 1988: son père est contrebassiste et il prend des leçons avec des contrebassistes brésiliens comme Sizao Machado qui a notamment accompagné Elis Regina. A Paris, il étudie avec Marc Buronfosse et Ricardo Del Fra et enregistre avec le pianiste Stéphane Tsapis.

De son côté, Felipe Nader (as, bs) a notamment joué avec les formations Grand Bazaar et Charlie & Os Marritos et, en Belgique, avec Ifa y Xango.

Complètent le quintet Marcelo Coelho (ss, ts), Celio Barros (tp et melophone, un cuivre proche du cor, souvent utilisé dans les fanfares mais aussi chez Stan Kenton) et le batteur Guilherme Marques.

Le premier a étudié à Miami, notamment avec Dave Liebman et Bob Mintzer, a côtoyé Hermeto Pascoal et le guitariste Guinga, formant un trio avec lui et Liebman.

De son côté, Celio Barros a joué avec le saxophoniste Hector Costita, le pianiste Nelson Ayres et le percussionniste Renato Martins, bien connu chez nous.

Enfin, Guilherme Marques a notamment joué avec le groupe Metalwar.

Le répertoire de l'album est constitué de 6 compositions originales: 4 du contrebassiste, une de Guilherme Marques (Fragmento) et une coécrite par Filipe Nader, Celio Barros et Marcelo Coelhos (Cerbero);

Música de Selvagem replonge dans les racines du free jazz des années '60: Albert Ayler, John Tchicai, Don Cherry, présentant un jazz libertaire, une "musique de sauvages", à la palette sonore chamarrée (ts, bs, tp sur Isto é adoniran; ss, as, tp sur Cerbero), une musique qui se plaît à mêler mélodies évoquant les fanfares et déchaînements free.

Isto é adoniran comme Folivora sont typiques de cette démarche qui rappelle le New Contemporary Five, comme certaines formations d'Albert Ayler. Plus paisible Pandion haliaetus est proche de l'univers de Mâäk et de ses mélodies chatoyantes. Avec son impro de contrebasse, Cerbero prend des allures de pièce improvisée tandis que Fragmento s'ouvre sur une intro bruitiste (bruit de clés de saxophones) avant que le thème ne se développe, avec un dialogue entre soprano et alto. Enfin, Cara de coragem, à l'image du Liberation Music Orchestra de Charlie Haden, évoque l'atmosphère des bandas populaires reprenant des airs révolutionnaires.

Non, le jazz brésilien ne se limite pas à la bossa."

Franpi, Sun Ship (13/04/2017)
"Música de Selvagem, musique de sauvage... J'ai l'impression d'entendre ce que nombreux d'entre nous ont pu entendre dans leur primesautière jeunes.
Musique de sauvage, pas normative.
Musique revêche, pas lustré dans le sens qui fait doux. Musique d'inadapté, qui fait diverger tout le cerveau et peut faire même entendre de la musique jusque dans les sons. Pis, les bruits !
Mais musique libre avant tout, libre et agile, pleine de force et de fierté. Musique voyageuse et bienveillante. Musique de sauvage, sans doute, mais avec style.
C'est exactement ce que propose le contrebassiste Arthur Decloedt sur ce court album enregistré en quintet avec des musiciens brésiliens que nous nous faisons un plaisir de découvrir. Música de Selvagem est paru l'année dernière sur le label belge El Negocito Records, jeune maison récemment découverte et qui recèle de petits bijoux (on aura l'occasion d'évoquer un duo Jacquemyn/Evans dans quelques semaines par ailleurs).
On connaît Decloedt pour sa participations aux orchestres de Stéphane Tsapis, que ce soit Kaïmaki ou son trio pour Charlie & Edna. Contrebassiste très ample, discret mais très élégant, il fait merveille entouré de ses nouveaux camarades. Il y a un attachement assez évident du quintet pour les statues du commandeurs du Free. Principalement Ornette Coleman, auquel on songe dès « Isto é adoniran », mais aussi Charlie Haden période LMO, racine apparente dans le formidable « Pandion Haliaetus ».
Dans ce morceau qui est sans doute le point culminant de ce bel album, la batterie de Guilherme Marques bat la chamade pendant que les cuivres déambulent avec un mélange très subtil entre dignité et lyrisme. Filipe Nader au saxophone alto sonne comme un appel à la lutte avec une raideur martiale de façade.
C'est tout l'enjeu du disque, avec sa belle pochette qui pivote autour d'un écrou ; La photo pourrait être une déflagration, un champignon de poussière vaporisée, mais ça peut être aussi un nuage qui découvre un soleil couchant mordoré. On est tiraillé sans arrêt entre l'action et la contemplation, bien aidé en cela par des musiciens extrêmement précis.
Au delà de Decloedt, c'est le trompettiste Celio Barros qui tire son épingle du jeu. Excellent trompettiste, très atmosphérique, il brille également au mellophone, qui donne parfois cet air fanfaron à l'orchestre. Mais ce qui est important ici, c'est la dynamique collective. Le quintet est uni, s'offre peu d'échappées soliste et travail les images chaleureuses qu'il suscite de manière très compact. « Folivora », divagation pleine de douceur de Decloedt donne ainsi une sensation de flottement de soufflants et soufflants, avec la contrebasse nonchalante qui égraine un rythme pourtant soutenu.
Nader et Decloedt se sont rencontré à Bruxelles. Même si le retour au Brésil a permis cette musique, elle évite absolument l'attachement quelconque à un folklore brésilien. Certes, la musique est métissée, mais elle l'est par l'improvisation sans entraves. Musique de sauvage alors, vraiment ? Musique sans filtre, à n'en pas douter, qui ne se focalise pas sur une joliesse souvent mièvre et favorise une forme de beauté brute. On adore."

Nik Silva, Monkeybuzz (21/09/2016)
Apesar de chegar aos ouvidos brasileiros somente agora, a estreia homônima do quinteto Música de Selvagem já estava disponível aos gringos desde abril. Fazendo uma espécie de caminho inverso, o disco estreou primeiro no selo belga El Negocito Records para depois ser lançado por aqui pelo paulistano RISCO. Esse caminho até poderia ser explicado pelo nosso consumo de Jazz ainda bem baixo, mas creio que isso não vem ao caso.

A história da banda, principalmente seu nome, surgiu de uma anedota interessante vivida pelo baixista Arthur Decloedt, que, certa vez, tocando com um famoso saxofonista francês em uma pequena cidade da Catalunha francesa, foi apresentado ao conceito de "música de selvagem", quando seu parceiro de palco recusou-se a tocar uma música brasileira por apontar a selvageria de nossas produções. Esse episódio parece ter moldado em grande medida o que ouvimos no projeto, formado anos depois na parceria com o saxofonista Filipe Nader (colaborador do grupo Charlie e Os Marretas).

Da formação como uma dupla em 2013 até hoje, agora como um quinteto, o grupo foi construindo seu caminho e mostrando seu frescor do Jazz contemporâneo que se livra de qualquer amarra para suas criações. O resultado, como era de esperar, é selvagem, errático – o que pode assustar quem não é acostumado com as improvisações e com os timbres estridentes (às vezes nervosos) do conjunto de sopros do grupo.

São apenas seis músicas, que somam pouco mais de 35 minutos, de uma experimentação jazzística bastante livre. Fluida, mas urgente ao mesmo tempo, Isto É Adoniram abre o disco com um vigoroso time de sopros. Pandion Haliaetus surge na sequência com um tema misterioso e imponente, assim como a tal águia que dá nome à faixa. Já Fragmento N1 cria um momento mais brando na audição, sendo talvez a música mais "civilizada" do registro. A curtinha Cerbero vem em seguida experimentando com sonoridades abafadas do instrumento e criando um efeito claustrofóbico, como se o ouvinte estivesse em um labirinto sonoro. Com mais de nove minutos, Folivara explora diferentes ecossistemas dentro de uma só música, ora pesseando por regiões mais áridas, ora desbravando uma mata mais fechada. Por fim, Cara de Coragem fecha o registro parecendo beber na música brasileira, na tal "música de selvagem" denunciada pelo saxofonista francês.

Pedro Antunes, Estadão Cultura (17/09/2016)
Ou melhor, na selva não há lei.
A sobrevivência depende não só de si – e, em bando, suas chances aumentam. Em cinco, o Música de Selvagem sobrevive. Livres, selvagens, eles encantam.
O quinteto de jazz tem seu novo disco, homônimo, enfim, lançado no Brasil. Por aqui, o petardo chega pelo selo Risco, o coletivo que reúne artistas como O Terno, Charlie e Os Marretas, Mustache e os Apaches, Memórias De Um Caramujo, entre outros – na Bélgica, onde foi lançado antes, o disco é da El Negocito Records.
Guilherme Marques (bateria), Arthur Decloedt (baixo), Filipe Nader (saxofone alto e barítono), Amilcar Rodrigues (trompete e flughel) e Cuca Ferreira (saxofone baritono) integram o quinteto sem leis e amarras.
Formada em 2013, entre pesquisas musicais dos seus integrantes, o Música de Selvagem nasce gigante. Contemporâneo e cheio de frescor, o jazz do quinteto espalha-se por 35 minutos fluídos, como se os temas levassem o ouvinte para lugares remotos, distantes da civilização.
Ali, pode-se tudo.
Sopros irritadiços avançam, atacam, defendem a cozinha de baixo e bateria. Isto É Adoniran, de seis minutos de duração, abre o disco com peso. É grave, é urgente. Corta-se a mata com facão e abre o caminho entre folhas. Caminha-se por Cerbero, a mais curta do álbum, com menos de dois minutos, contempla-se as paisagens sonoras de Folivora.
É Música de Selvagem, mas como a própria capa do disco entrega, o "de" pode ser riscado de lá. É música selvagem, mesmo.

DJK, Jazzepoes.be
"Beginnen bij het begin : dit is een heel origineel cd hoesje met ingenieus open en toe systeem waardoor de cd bij sluiting in de hoes vastzit. Wat mij betreft : Winnaar cd hoes Design 2016!

Alhoewel dit een quintet is klinkt het als een BigBand : celebraal en krachtig. Zoals vele jonge groepen vandaag wordt het rijke Amerikaanse Freejazz verleden ook hier in een nieuw kleedje gestopt met duidelijke Europese tendensen en stijlafwerking. Iedereen van de groep soleert ,dikwijls gelijktijdig in dialoog ,niemand neemt echt de leadsolo ,die wordt meestal gedeeld. Opbouwend gecomponeerde muziek met hier en daar militante free klanken van alle leden van de groep ondersteund door een stevige ritmesectie. Mooie zuivere opname van gedegen New Free ! Ideale tip voor de komende Festivals !"